Pauline Ferrand-Prevot : "Cette course reste pour moi la plus belle de l'année"

17 avril 2018 - 14:45

La quadruple championne de France et ancienne championne du monde sur route prendra mercredi le départ de la célèbre classique ardennaise, son épreuve fétiche depuis qu’elle l’a remportée en 2014.

 

Comment vous sentez-vous à l’approche de la Flèche Wallonne ?


Pauline Ferrand-Prevot :
Plutôt bien ! Je sens que je monte en puissance, même si je n’ai pas spécialement préparé ce début de saison. J’ai préféré me concentrer sur les Championnats du monde qui auront lieu en fin d’année. Mais je fais preuve de sérieux dans mon entraînement et je constate que je progresse donc c’est encourageant. J’aborde cette classique dans un meilleur état de forme que l’an passé. J’ai vraiment hâte. Je n’éprouve aucune crainte. Juste de l’excitation.


En quoi votre entraînement a-t-il consisté ?


Après l’Amstel Gold Race (dimanche), on a refait le Mur de Huy lundi matin ! Il faut rester concentrée car l’ascension se joue surtout au mental. La Flèche Wallonne, c’est vraiment une course spéciale avec beaucoup de dénivelé et des côtes aussi longues que raides. C’est un effort qui s’anticipe mais qui me convient plutôt bien. Je m’entraîne chez moi, à Fréjus, sur un terrain qui correspond bien à mes attentes, idéal pour appréhender les classiques ardennaises. Hormis la Course By le Tour de France, nous les cyclistes féminines n’avons jamais vraiment de parcours avec de grands cols.


Que pensez-vous de l’image du cyclisme féminin aujourd’hui ?


Globalement, je suis optimiste. Les choses vont dans le bon sens avec l’arrivée, il y a quelques années, du Tour des Flandres et des Strade Bianche, et plus récemment, l’ajout de Liège-Bastogne-Liège au calendrier. C’est une belle évolution, même si on attend toujours plus. Il manque peut-être des courses conçues pour des pures grimpeuses comme Anna Van Der Breggen ou Ashleigh Moolman, plus à l’aise dans l’effort solitaire exigé par les cols, où l’on se bat vraiment contre soi-même. On se plaint du manque de moyens alloués au cyclisme féminin mais il faut d’abord regarder du côté de la médiatisation. Quand notre sport sera (re)connu, les sponsors suivront.


Quels souvenirs gardez-vous des éditions précédentes des Ardennaises ?


La Flèche Wallonne reste la plus belle course de l’année pour moi. Elle m’a révélée en 2014, quand je l’ai remportée. C’était déjà une épreuve mythique, qui m’attirait, mais la gagner a décuplé l’amour que je lui portais. Toute l’équipe a à coeur de réaliser une belle course mercredi. Elle promet d’être agressive, parce qu’on ne va pas attendre le Mur de Huy pour attaquer, à l’exception, peut-être, de Katarzyna Niewiadoma, dont les attaques surprennent. Je la sens hyper motivée cette année, elle qui avait fait troisième de la Flèche et de Liège l’an dernier. Je serai là pour l’aider à réussir son objectif.

Suivez-nous

Recevez des informations exclusives sur la Flèche Wallonne Femmes